Pourquoi ? Parce que

Face à une question du type : pourquoi la ligne de force du tableau monte vers la droite ? Pourquoi y a-t-il répétition de ce verbe ? Pourquoi le père est dans l’ombre alors que la mère est dans la lumière dans cette publicité ? Les élèves répondent au moins sarcastiquement : « parce que ! ». Mauvaise réponse !

Pour casser ce discours de l’évidence, de la non réponse, du « la question ne se pose pas », du « l’auteur lui-même pensait-il cela ? », je me rapproche de l’interrupteur et j’attire l’attention des élèves. Et je déclare :

– Regardez ! Quand je rentre chez moi, j’allume la lumière en appuyant sur l’interrupteur [je le fais ostensiblement]. Et quand je n’en ai plus besoin, j’éteins en réappuyant sur l’interrupteur [je le fais également ostensiblement].

Mais à l’école, le but même de l’école, c’est d’étudier pourquoi l’interrupeur est en bakélite ? Quel est le conducteur, sa résistance derrière l’interrupteur ? Quel gaz dans le néon ? Pourquoi le néon et pas autre chose ? Pourquoi 220 v ? etc.

Bref, à l’école je me pose des questions qu’on ne se pose pas à la maison.

Et c’est grâce à ça qu’on a des interrupteurs qui donnent de la lumière.

Donc je repose ma question…